Comme tout acteur industriel, le Syctom accorde une importance primordiale à l’état de ses bâtiments industriels et équipements associés dont il a la maîtrise d’ouvrage. Dans les centres de valorisation énergétique comme dans les centres de tri de collecte sélective, la pérennité du patrimoine industriel et bâtimentaire ainsi que la fiabilité des actifs sont essentielles à l’efficacité opérationnelle.

Renforcer la culture de gestion patrimoniale

À partir d’un inventaire et d’un audit des pratiques, le Syctom a identifié la nécessité de renforcer sa politique de maintenance et de gestion patrimoniale. Plusieurs objectifs visés : optimiser les coûts, mieux maîtriser les risques d’exploitation pour notamment garantir la sécurité des biens et des personnes, maximiser la disponibilité des équipements techniques et garantir la maîtrise à long terme des dépenses d’investissement et d’exploitation.

Ces enjeux sont cruciaux au vu des perspectives à venir. Le Syctom va connaître en effet en 2025 un déficit de ses capacités de traitement de 350 000 tonnes avec la mise en service de L’Interval à Ivry-sur-Seine.  L’implication active du Syctom dans la gestion des sites et la maîtrise de ses données d’exploitation s’illustre notamment avec le passage des installations sous statut SEMOP (société d’économie mixte à opération unique) programmé au fil des renouvellements des contrats d’exploitation.

Une coordination plus étroite avec les exploitants

Déclinée dans toutes les procédures et pratiques en place sur les sites, cette nouvelle stratégie passe nécessairement par une coordination plus étroite avec les exploitants. À court et moyen termes, il s’agit :

  • d’optimiser la gestion patrimoniale industrielle et bâtimentaire grâce à une planification avancée et un meilleur suivi des interventions,
  • de formaliser la politique de maintenance préventive, ce qui permettra d'éviter les pannes et de prolonger la durée de vie utile des équipements,
  • de mettre en place des obligations contractuelles à l’égard des exploitants, fondées sur des indicateurs de performance.

Au-delà des processus de maintenance, la politique de gestion patrimoniale va reposer sur le renouvellement des équipements obsolètes. L’objectif étant de passer d'une phase d’investissements massifs à une phase d’optimisation de l'exploitation et de la maintenance en l’intégrant à un programme pluriannuel d'investissement à 10-15 ans.

Une gestion rigoureuse des données patrimoniales

Pour atteindre ses objectifs, le Syctom s’appuie en parallèle sur une gestion rigoureuse des flux de données collectées sur tout son patrimoine. Arborescence des infrastructures et matériels, modes opératoires, données de maintenance, réglementations, etc. : le volume est massif, hétérogène et en perpétuelle évolution.

Le syndicat va déployer un nouveau système big data avec des capacités de stockage accrues et des outils d’analyse permettant de transformer des données en informations exploitables ainsi qu’une maquette numérique intégrant gestion, exploitation et maintenance (BIM-GEM). Cette approche transversale implique plusieurs domaines d’activité : ingénierie, ressources humaines, finances, environnement.

Un suivi de performance basé sur trois indicateurs clés :

  • Sécurité : vérifier la bonne exécution des contrôles réglementaires par les exploitants et/ou leurs sous-traitants.
  • Fiabilité : s’assurer que les installations, dont le Syctom a confié la gestion à un exploitant soient maintenues dans un bon état de fonctionnement et exploitées de manière optimale.
  • Disponibilité : garantir un haut niveau de disponibilité grâce à des processus et pratiques de maintenance et de gestion du patrimoine optimisés.