Le Syctom suit en continu les émissions atmosphériques de ses unités de valorisation énergétique (UVE) par des analyseurs situés sur chaque cheminée de ses centres : L’Étoile Verte à Saint-Ouen-sur-Seine, Ivry/Paris XIII et Isséane à Issy-les-Moulineaux.
Mesures sur site et au-delà
Différents types de substances polluantes font l’objet de mesures de surveillance pour s’assurer du respect des directives européennes qui posent les valeurs limites à ne pas dépasser, déclinées sur le plan national, pour les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).
Aux contrôles annuels obligatoires menés par les exploitants s’ajoutent ceux réalisés par le Syctom, commandés à des organismes accrédités et indépendants, et ceux organisés par les services de l’État (DRIEAT) de façon inopinée.
Parallèlement, des campagnes de mesures des retombées atmosphériques, via des collecteurs de précipitations (« jauges Owen ») sont réalisées annuellement. Dans une logique de transparence, les résultats de ces campagnes sont expertisés par Airparif, transmis à la Préfecture et intégrés aux dossiers d’information publique et commissions de suivi de site disponibles sur le site du Syctom. Le syndicat a également recours depuis 2007 à la biosurveillance : l’étude des mousses et lichens poussant aux environs permet une analyse fine de la situation d’exposition, également consultables en ligne.
Enfin, chaque année, des ruches sont installées alternativement sur une UVE (Isséane en 2020, et Ivry/Paris XIII en 2021). En volant et butinant, les abeilles effectuent des millions de micro-prélèvements dans un rayon de 3 km autourde leur ruche, et exercent ainsi une fonction de sentinelle de la qualité de l’air.
Un réseau de capteurs ultra précis
Les installations du Syctom étant intégrées en milieu urbain, à proximité immédiate de zones résidentielles, la maîtrise de l’im pact olfactif constitue une autre préoccupation majeure. Pour cela, des dispositifs innovants sont positionnés dans les centres et à leurs abords pour identifier précisément les sources d’odeurs et les traiter de manière efficace.
À Ivry/Paris XIII, le choix s’est porté sur des capteurs électrochimiques mesurant des composés soufrés et azotés qui, une fois recombinées, permettent de déceler et caractériser les types d’odeurs.
À Saint-Ouen-sur-Seine, c’est un réseau de dix-neuf capteurs électroniques qui s’est déployé l’été dernier pour rechercher leur source spécifique et en mesurer l’inten- sité.
Enfin, les projets à Gennevilliers et à Romainville/Bobigny comportent dans leurs cahiers des charges un volet « odeurs » stricts pour respecter des seuils plus contraignants que ce qu’impose la réglementation actuelle.
Et le bruit dans tout ça ?
La question des bruits émis dans l’environnement est tout aussi prioritaire. Les bruits de chantier sont particulièrement dans le viseur, et font écho aux grands travaux à Ivry/Paris XIII et à Saint-Ouen-sur-Seine.
Sur ces deux sites en cours de modernisation, le Syctom a installé trois capteurs acoustiques ultra précis en partenariat avec Bruitparif - l’observatoire du bruit en Île-de-France. Ces sonomètres, dits « Méduses », mesurent en continu et à 360° le niveau sonore et son origine. Les données recueillies sont transmises ensuite au syndicat.
Autant de mesures en place permettant de déceler rapidement les éventuelles nuisances et d’identifier au mieux leurs sources pour les traiter avec efficacité.