Déclenchés par les déchets eux-mêmes ou par l’activité qui les entoure, les départs de feu ont des causes multiples. Si le risque d’incendie est élevé sur toute la chaîne de gestion des déchets, il l’est plus encore dans les centres de tri où les déchets sont facilement inflammables. C’est le cas notamment des objets indésirables, comme les piles-batteries au lithium ou les cartouches de protoxyde d’azote, qui se multiplient dans les appareils du quotidien et peuvent produire des flammes lorsqu’ils sont endommagés.
Formation et présence du personnel 24h/24, caméras de détection, robinets d’incendie armés, canons associés à une réserve d’eau, sprinklage, contrôle de l’empoussièrement… Le Syctom déploie de nombreux moyens pour prévenir, détecter, contenir et éteindre rapidement tout départ de feu.
À ces mesures s’ajoute le principe de compartimentage du bâtiment, conçu en amont d’un projet d’installation, pour diviser l’espace en plusieurs volumes et retarder voire empêcher la propagation des flammes.
Le compartimentage a montré son efficacité lors de l’incendie survenu dans le centre de tri à Nanterre, le 24 juillet dernier, dont l’origine est encore inconnue. Malgré l’ampleur de l’incendie, circonscrit grâce à l’intervention de 200 sapeurs-pompiers, seule la halle de stockage amont a été sérieusement touchée. La zone de process, le bâtiment administratif et la zone de stockage des balles de matériaux triés ont ainsi été épargnés. Les collectes sélectives ont été réorientées vers d’autres centres pendant les mois d’expertise et de travaux nécessaires pour le redémarrage du site