Le 1er janvier 2024, le tri à la source des biodéchets s'imposera aux collectivités qui devront proposer une collecte séparée et/ou une solution de valorisation organique. Ce déploiement s’accompagne d’un objectif ambitieux à atteindre sur le territoire du Syctom, avec 60 000 tonnes de déchets alimentaires collectés (soit un ratio de 10 kg/hab en 2025). Des tonnages qui seront détournées de l’incinération, et valorisées sous forme d’énergie de récupération et de compost
Pour Corentin Duprey, Président du Syctom, « ce plan Biodéchets ambitieux propose aux territoires membres un panel de solutions pour les accompagner dans la gestion de ce nouveau flux, en leur offrant des solutions de traitement domestique, local ou industriel qui permettra à terme de valoriser au mieux les déchets alimentaires qui représentent encore 21% de la poubelle grise. »
Un accompagnement favoriser le tri à la source
Avec son plan Biodéchets, le Syctom s’engage à accompagner les collectivités dans la mise en place et le maintien du processus de tri à la source des biodéchets et à soustraire de l’incinération notamment les déchets alimentaires présents dans les ordures ménagères résiduelles.
Le plan d’accompagnement des collectivités 2021-2026 propose un appui technique et financier pour l’acquisition d’équipements de collecte (bac ou points d’apports volontaires) et de matériels de compostage (individuel et collectif).
Il propose également un accompagnement pour les actions de sensibilisation auprès du public avec la mise à disposition d’une équipe d’éco-animateurs pour des actions de terrain (lutte contre le gaspillage alimentaire, pratique du compostage, tri des déchets alimentaires) ainsi que des outils pour les campagnes de sensibilisation (supports de communication, kits pédagogiques, animations « clés en main »).
Des solutions de traitement complémentaires
Des solutions complémentaires pour le traitement des biodéchets sont également mises en œuvre :
- L’aide au développement du compostage domestique et de proximité (individuel ou collectif) avec la fourniture de matériels et de modules de formation, ainsi qu’un soutien à la mise en place de pavillons de compostage.
- Des solutions de collecte et de traitement local, qui peuvent inclure également des aspects sociaux (insertion professionnelle, développement de la vie de quartier ou de circuits courts). Quatre projets expérimentaux sont soutenus et accompagnés par le Syctom, suite à l’appel à projet lancé en 2018, à Paris 19ème, Stains, Ivry et Valenton.
- Des solutions industrielles avec le développement des installations du Syctom pour la réception et le traitement des déchets alimentaires : trois projets de quai de transfert dédiés sont prévus dans ses centres à Isséane, Romainville et Ivry/Paris XIII. L’unité de biométhanisation sur le port de Gennevilliers, développée avec le SIGEIF et mise en service fin 2024, permettra quant à elle de traiter 50 000 tonnes/an afin de produire du gaz vert, contribuant ainsi également à la transition énergétique.
Un tarif incitatif
Depuis 2016, le Syctom propose une tarification incitative fixée à 19 €/t pour traiter les déchets alimentaires, à 65 €/t pour la collecte et le traitement des déchets végétaux, et à 35 €/tonne pour le traitement seul.
Une incitation qui se poursuivra jusqu’à l’obligation réglementaire du 1er janvier 2024. Passée cette échéance, le tarif de traitement se maintiendra à 35 € la tonne. Le Syctom pourra assurer la collecte en contrepartie d’une contribution financière des territoires afin d’assurer une continuité jusqu'à la mise en œuvre du marché.